Coronavirus : Arrêt maladie, chômage partiel : lequel choisir ?

Face à cette situation sanitaire exceptionnelle, la République française a mis en place différentes mesures pour lutter contre les conséquences du coronavirus sur le quotidien des salariés. 

Arrêt maladie spécial, chômage technique, les salariés se posent une seule question : d’un point de vue financier, quelle est la mesure où le salarié perd le moins d’argent ?

Lors de l’allocution présidentielle du jeudi 12 mars 2020, le président de la République a annoncé la fermeture des écoles, des crèches, des établissements universitaires… plongeant les parents dans un immense désarroi. Comment faire garder leurs enfants, lorsque le télétravail n’est pas possible ?

En réponse le gouvernement, a instauré l’arrêt maladie spécial qui est automatique et de plein droit. La demande d’arrêt est effectuée par l’employeur pour une durée de 15 jours. La particularité de cet arrêt est l’absence de jour de carence.

Qu’en est-il de l’indemnisation ?

Actuellement, lorsqu’un salarié est en arrêt, les indemnités journalières correspondent à 50 % du salaire de base journalier. Celui-ci est égal au montant des trois derniers salaires bruts perçus avant l’arrêt de travail, divisé par 91,25.

Si les règles d’indemnisation classiques ne sont pas modifiées, les salariés du secteur privé ne percevront pas leur salaire à 100%.  Ils percevront, les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale, et, le cas échéant, un complément de salaire versé par son employeur dès le premier jour d'arrêt, sans délai de carence.

Illustration : Vous percevez un salaire de 2000 euros brut/ mois, lors des mois derniers mois précédent l’arrêt. Vos indemnités journalières seront de (2000 X 3) / 91,25 = 65,75 = salaire journalier de base. Pour obtenir vos indemnités journalières, il suffit de diviser votre salaire de base journalier par 2 soit 32,87.

Attention, les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie ne peuvent excéder 45,55 euros bruts. 

A côté de l’arrêt spécial, le gouvernement s’engage à rembourser en intégralité les indemnités versées par l’employeur dans le cadre du chômage technique. Attention, le chômage technique a pour but d’indemniser les horaires non travaillés dans la limite de 35h.

Qu’en est-il de l’indemnisation ?

Pour le salarié en chômage technique, sa rémunération correspondra à 84 % de sa rémunération nette. Ce taux ne s’appliquera que sur les heures chômées.

Illustration : Vous percevez un salaire de 1700 euros net/ mois. Sur un mois complet, 50% de vos heures de travail sont chômées et donc soumises au chômage technique